Examples of using "Troy's" in a sentence and their french translations:
On se tait, on attend dans un profond silence. / Alors, environné d'une assemblée immense, / de la couche élevée où siège le héros, / il s'adresse à Didon, et commence en ces mots:
" Quoique leur ennemi, Teucer vantait leur gloire ; / il se disait issu de leurs antiques rois ; / surtout, je m'en souviens, il vantait vos exploits. "
Son odieux aspect réveille ma furie ; / je brûle par sa mort de venger ma patrie.
Sa présence imprévue a frappé tous les yeux. / " Celui que vous cherchez, dont la faveur des dieux / a conservé les jours, le voici. "
Aussitôt, de mon fils, d'Anchise, de mes dieux, / je laisse à mes amis le dépôt précieux.
" C'est de l'Ida crétois que notre aïeul Teucer, / de Rhétée abordant l'antique promontoire / y fixa ses sujets, son empire et sa gloire. "
Il voit flotter épars les débris d'Ilion, / en devine la cause, et reconnaît Junon.
L'infortuné Priam, dans ses tendres alarmes, / pour ce malheureux fils craignant le sort des armes, / l'avait au roi de Thrace, infidèle allié, / avec de grands trésors en secret envoyé, / pour conserver ses jours et former sa jeunesse.
" Hélas ! par cet espoir j'aimais à me venger ; / à nos malheurs passés j'opposais cette joie, / et Rome adoucissait les désastres de Troie : / chaque jour cependant reproduit nos malheurs. / Grand roi ! quand mettrez-vous un terme à nos douleurs ? "
" Mais fuis la mer perfide et la côte d'Épire : / des Grecs nos ennemis ce bord est infesté. "
" Thymète le premier, soit lâche trahison, / soit qu'ainsi l'ordonnât le destin d'Ilion, / des Grecs favorisant la perfide entreprise, / dans nos murs aussitôt prétend que l'on l'introduise. "
" Eh bien ! dédaignez donc mes prières, mes larmes ; / je pars : la mort pour moi n'eut jamais tant de charmes. / Rendez-moi l'ennemi, rendez-moi les combats : / tous les Grecs aujourd'hui ne nous survivront pas. "
" Vous, mon père, prenez nos dieux, nos vases saints ; / je ne puis y toucher avant qu'une onde pure / du sang dont je suis teint m'ait lavé da souillure. "
" Vous voyez cet Énée adorateur des dieux, / connu par ses exploits, connu par ses désastres ; / mon nom, trop glorieux, a volé jusqu'aux astres. / Emportant les débris et les dieux des Troyens, / avec eux je cherchais les bords ausoniens. "
De ses Grecs irrités redoutant le courroux, / la haine des Troyens, la fureur d'un époux, / cette vile beauté, pour qui la jalousie / arma la Grèce et Troie, et l'Europe et l'Asie, / se cachait ; et, tremblante à l'ombre des autels, / fuyait aux pieds des dieux la fureur des mortels.
J'arrive enfin, j'arrive au palais paternel ; / je vole vers mon père : ô désespoir cruel ! / Mon père, qu'avant tout doit sauver ma tendresse, / quand je veux au danger dérober sa vieillesse, / refuse de survivre à nos communs malheurs, / et d'aller dans l'exil prolonger ses douleurs.
Là, sont accumulés tous les trésors de Troie, / et les vases d'or pur, et les tables des dieux, / et des pontifes saints les vêtements pompeux. / Autour de cet amas de dépouilles captives / se pressent les enfants et les mères plaintives.
Dans l'ombre de la nuit, un célèbre guerrier, / Androgée, à nos coups vient s'offrir le premier. / Un corps nombreux le suit, il s'avance à leur tête, / et, nous croyant des Grecs : " Amis, qui vous arrête ? / Déjà nos compagnons, au pillage animés, / emportent d'Ilion les débris enflammés, / et vous, de vos vaisseaux vous descendez à peine ! "
" Que de grâces / ne vous devons-nous pas, ô vous que nos disgrâces / ont seule intéressée ! En proie à tant de maux, / triste jouet des Grecs, de la terre et des eaux, / lorsque nous n'avons plus dans notre sort horrible / qu'un souvenir affreux, qu'un avenir terrible, / c'est vous dont les bontés à vos sujets chéris / daignent associer de malheureux proscrits ! / Et comment acquitter notre reconnaissance ? / Tous en ont le désir, mais aucun la puissance. / Tous les Troyens épars dans l'univers entier / ne pourraient de vos soins dignement vous payer. "
Mais Polydore attend les suprêmes honneurs : / on relève sa tombe, on l'arrose de pleurs ; / les autels sont parés de festons funéraires ; / le cyprès joint son deuil au deuil de ces mystères ; / des femmes d'Ilion les cheveux sont épars ; / le lait, le sang sacré coulent de toutes parts ; / nous renfermons son âme en son asile sombre, / et d'un dernier adieu nous saluons son ombre.
Tandis que dans le temple, empressé de tout voir, / en attendant la reine, il admire en silence / la pompe de ces lieux et leur magnificence, / il voit représentés tous ces fameux revers, / ces combats dont le bruit a rempli l'univers, / ce fier Agamemnon, ce Priam si sensible, / et ce fils de Pélée à tous les deux terrible.
Voyant le noble feu qui brûle dans leur sein : / " Cœurs généreux, hélas ! et généreux en vain, / vous le voyez : la flamme en tous lieux se déploie ; / comme nous asservis, les faibles dieux de Troie / de leurs temples brûlants ont quitté les autels. / Les dieux nous ont trahis ; et nous, faibles mortels, / nous secourons des murs qu'ils ne purent défendre ! / Qu'importe, amis ? mourons dans nos remparts en cendre, / mourons le fer en main, voilà notre devoir. "
Didon les fait d'abord admettre en sa présence. / À peine au bruit confus succède le silence, / celui dont l'âge mûr a mérité leur choix, / Ilionée, ainsi fait entendre sa voix : / " Grande reine ! dit-il d'un ton plein de noblesse, / vous dont ces murs naissants attestent la sagesse, / et qui, donnant des mœurs à ce peuple indompté, / avez au frein des lois asservi sa fierté, / d'un peuple généreux, que le malheur accable, / vous voyez devant vous le reste déplorable ; / il vient vous implorer. À peine nos vaisseaux / échappaient aux fureurs et des vents et des eaux, / une troupe ennemie, au sortir du naufrage, / a menacé des feux ce qu'épargna l'orage. / O reine ! ouvrez l'oreille à nos cris douloureux ; / sachez ce qu'on nous doit, en sachant qui nous sommes. "
" La nuit tombe ; et déjà les célestes flambeaux, / penchant vers leur déclin, invitent au repos. / Mais, si de nos malheurs vous exigez l'histoire, / s'il faut en rappeler l'affligeante mémoire, / quoiqu'au seul souvenir de ces scènes d'horreur / mon cœur épouvanté recule de terreur, / j'obéis. "