Examples of using "Príamo" in a sentence and their french translations:
Reine ! peut-être aussi désirez-vous connaître / comment de cet état périt l'auguste maître.
Au palais de Priam un faible espoir m'appelle ; / j'y revole, je cours jusqu'à la citadelle.
À ce spectacle affreux, quoique sûr de la mort, / Priam ne contient plus son douloureux transport.
Hécube échevelée errer sous ces lambris ; / le glaive moissonner les femmes de ses fils ; / et son époux, hélas ! à son moment suprême, / ensanglanter l'autel qu'il consacra lui-même.
Énée vole au secours de Priam assiégé dans son palais par Pyrrhus, qui massacre tout ce qui s'offre à son bras.
De là il se rend en Épire, où régnait Hélénus, fils de Priam, prêtre d' Apollon, et mari d'Andromaque veuve d'Hector.
" Voilà Priam, et voilà notre histoire ! / Les murs de Junon même en gardent la mémoire. / Oui, jusque dans ces lieux la gloire a ses honneurs, / l'humanité ses droits, et la pitié ses pleurs. "
Dès qu'elle voit Priam vainement furieux, / moins couvert qu'accablé d'une armure inutile : / " Quelle aveugle fureur, quel courage stérile ! / lui crie Hécube en pleurs. Où courez-vous ? Hélas ! "
Tout à coup par des cris dans l'ombre redoublés / au palais de Priam nous sommes appelés. / C'est là que nous trouvons le plus affreux carnage.
Soudain jusques au fond l'œil étonné découvre / ces longs appartements, ces lambris somptueux, / de nos antiques rois séjour majestueux. / On approche, on regarde, et, debout sur la porte, / paraît, le fer en main, une fière cohorte, / qui d'un roi malheureux, d'un malheureux vieillard, / dans son dernier asile est le dernier rempart : / sa garde sur le seuil demeure inébranlable.
Il y fait joindre encor le sceptre qu'Ilione / reçut du vieux Priam, et sa riche couronne, / qui réunit à l'or l'éclat du diamant ; / enfin, de son collier le superbe ornement, / ces trésors arrondis, ces perles que l'aurore / de l'onde orientale autrefois vit éclore : / il veut ; et son ami court, docile à sa loi, / remplir les vœux d'un père, et les ordres d'un roi.
Il se rend d'abord dans une presqu'ile de la Thrace, où régnait Polymnestor, ancien ami et allié des Troyens, et gendre de Priam qui lui avait confié le plus jeune de ses enfants, nommé Polydore, avec une partie de ses trésors.
" Les Troyens aveuglés vainement l'entendirent. / Sans cet aveuglement, sans le courroux des dieux, / dans les flancs entr'ouverts du colosse odieux / nous aurions étouffé les fléaux près d'éclore ; / et toi, chère Ilion, je te verrais encore ! "
Là, d'incroyables bruits, jusqu'à nous parvenus, / étonnent notre oreille : on nous dit qu'Hélénus, / enfant du dernier roi de la triste Pergame, / possède de Pyrrhus et le sceptre et la femme ; / qu'il commande à des Grecs, et qu'un dernier lien / met la veuve d'Hector dans les bras d'un Troyen.
L'infortuné Priam, dans ses tendres alarmes, / pour ce malheureux fils craignant le sort des armes, / l'avait au roi de Thrace, infidèle allié, / avec de grands trésors en secret envoyé, / pour conserver ses jours et former sa jeunesse.
Alors un long soupir s'échappe de son sein, / quand il voit et le char, et le fer assassin, / et ces restes chéris, et, de ses mains tremblantes, / Priam du meurtrier pressant les mains sanglantes.
O douleur ! de nos rois la fille vénérable, / cette vierge sacrée, et si chère à Pallas, / Cassandre échevelée, et par de vils soldats / traînée indignement du fond du sanctuaire, / levait au ciel ses yeux enflammés de colère ; / ses yeux... Des fers, hélas ! chargeaient ses faibles mains.
Ainsi, parmi les cris, les sanglots et les larmes, / d'un touchant entretien elle goûte les charmes ; / lorsque, de son tyran successeur couronné, / Hélénus de sa cour s'avance environné, / nous reconnaît, nous mène à sa nouvelle Troie, / et mêle à chaque mot une larme de joie.
" Le perfide poursuit avec sécurité : / " Grand roi, vous apprendrez la simple vérité. / D'abord, je l'avourai, ma patrie est la Grèce : / de nier mon pays je n'ai point la faiblesse ; / le sort peut, sur Sinon déployant sa rigueur, / le rendre malheureux, mais non pas imposteur. " "
Elle baisse les yeux ; et, s'exprimant à peine : / " Que je te porte envie, heureuse Polyxène ! / Ton cœur ne connut pas les douceurs de l'hymen ; / mais du moins tu péris sous les remparts de Troie, / mais les arrêts du sort qui choisissait sa proie / n'ont pas nommé ton maître, et, captivant ton cœur, / mis la fille des rois aux bras de son vainqueur. "
La reine cependant par cent et cent discours / de la rapide nuit veut prolonger le cours : / s'enivrant à longs traits d'un poison qu'elle adore, / elle interroge Énée, et l'interroge encore. / Elle trouve du charme à ses moindres récits ; / et, quand Priam, Hector, Andromaque et son fils, / ont fait couler ses pleurs, quand son âme étonnée, / en connaissant Achille, a frémi pour Énée, / des guerriers moins fameux veut connaître le nom, les coursiers de Rhésus, / les troupes de Memnon.
Ainsi périt Priam ; ainsi la destinée / marqua par cent malheurs sa mort infortunée, / il périt, en voyant de ses derniers regards / brûler son Ilion et tomber ses remparts. / Ce potentat, jadis si grand, si vénérable, / n'est plus qu'un tronc sanglant, qu'un débris déplorable, / dans la foule des morts tristement confondu, / hélas ! et sans honneur sur le sable étendu.
" Car, si quelqu'un de vous, d'un bras profanateur, / attentait sur ce don offert à la déesse, / bientôt, assouvissant sa fureur vengeresse, / ( Dieux puissants, sur les Grecs détournez son courroux ! ) / d'épouvantables maux éclateraient sur vous. / Mais, si vos murs s'ouvraient à ce don tutélaire, / sur nous-mêmes dès lors renvoyant sa colère, / vous dompteriez la Grèce, et votre empire heureux / s'étendrait à jamais sur nos derniers neveux. "
Quoi ! le sang regorgea sur ces bords malheureux ; / Priam meurt sous le fer, Ilion dans les feux ; / et, fière de nos maux, la détestable Hélène, / dans les remparts d'Argos rentrant en souveraine, / ira, foulant des fleurs sous ses pas triomphants, / retrouver son palais, ses aïeux, ses enfants ! / et, d'esclaves Troyens en pompe environnée, / des trésors d'Ilion marchera couronnée !
" Si d'un peuple proscrit rien ne doit échapper, / si, pour que le destin n'aît plus rien à frapper, / tu veux joindre les tiens aux ruines de Troie, / attends : voici Pyrrhus qui vient chercher sa proie – / Pyrrhus qui fait tomber, sous le glaive cruel, / le fils aux yeux du père, et le père à l'autel : / du meurtre de nos rois encore dégouttante, / bientôt de notre sang sa main sera fumante. "
Aux clartés de la lune accourent sur mes pas, / et le sage Rhipée et le vaillant Dymas, / Hypanis qu'enflammait une ardente jeunesse, / Iphite encor bouillant en sa mâle vieillesse, / et le jeune Corèbe enfin, qui, dans ce jour, / pour Cassandre brûlant d'un trop funeste amour, / venait briguer sa main dans le champs de la gloire, / hélas ! et comme nous refusa de la croire.
Tandis que dans le temple, empressé de tout voir, / en attendant la reine, il admire en silence / la pompe de ces lieux et leur magnificence, / il voit représentés tous ces fameux revers, / ces combats dont le bruit a rempli l'univers, / ce fier Agamemnon, ce Priam si sensible, / et ce fils de Pélée à tous les deux terrible.
Quand Troie eut succombé, quand le fer et les feux / eurent détruit ses murs condamnés par les dieux, / et que, de ses grandeurs étonné de descendre, / le superbe Ilion fut caché sous la cendre, / innocents et proscrits, pour fixer nos destins, / il nous fallut chercher des rivages lointains. / Soumis aux lois du sort, aux oracles fidèle, / sous les hauteurs d'Antandre et du mont de Cybèle, / j'équipe des vaisseaux, incertain sur quel bord / vont nous guider les dieux, va nous jeter le sort.