Examples of using "Troianos" in a sentence and their french translations:
Dans ce même moment, pour mieux nous aveugler, / un prodige effrayant vient encor nous troubler.
Énée veut mourir les armes à la main ; et, à la tête de quelques Troyens, il va attaquer les Grecs.
La flotte aborde à cette île ; mais à peine les Troyens sont-ils débarqués, que la peste se met dans leur camp.
Anchise reconnait son erreur, et se rappelle que les Troyens sont en effet originaires d'Italie.
Par là je monte au faîte, où des mains languissantes / perdaient contre les Grecs des flèches impuissantes.
" Commandez à vos vents de servir ma furie ; / dispersez sur les mers ou noyez leurs vaisseaux, / et de leurs corps épars couvrez au loin les eaux. "
Pour le faire entrer dans leur ville, les Troyens abattent un pan de leurs murailles, et le placent dans leur citadelle.
Aussitôt, de mon fils, d'Anchise, de mes dieux, / je laisse à mes amis le dépôt précieux.
Le soir elle donne un grand repas à Énée et à tous le capitaines troyens : la fête se prolonge fort avant dans la nuit.
Anchise explique l'oracle, et persuade aux Troyens qu'il s'agit de l'île de Crète, d'où est sorti un des anciens fondateurs de Troie.
Ainsi parle Apollon. On tressaille, on s'écrie : / " Quels sont ces bords ? quelle est cette antique patrie / où le sort nous appelle, où le ciel pour toujours / de nos longues erreurs doit terminer le cours ? "
Les divinités de la mer viennent elles-mêmes au secours des vaisseaux troyens, dont une partie a été dispersée par l’orage : il n’en aborde que sept en Afrique.
" Ne pouvant me laisser ni grandeurs, ni trésors, / sous ce guerrier fameux, né du sang dont je sors, / mon père m'envoya chercher, dès mon jeune âge, / la gloire des combats et le prix du courage. "
C'est peu : pour mieux encore assurer sa victoire, / Cassandre, qu'Apollon nous défendait de croire, / rend des oracles vains que l'on n'écoute pas.
En même temps il fait partir Mercure pour Carthage, avec ordre de disposer les Tyriens, et Didon leur reine, à bien recevoir les Troyens échoués sur leurs côtes.
Ce Grec raconte aux Troyens l'aventure d'Ulysse dans la caverne de Polyphème, et leur fait le détail des cruautés des autres Cyclopes dont il s'est garanti.
" Là, lui-même à Padoue, en dépit de Junon, / à son peuple a donné ses armes et son nom, / et, confiant sa cendre à sa nouvelle Troie, / pourra vivre avec gloire, et mourir avec joie. "
Par un berger troyen sa beauté dédaignée, / l'odieux jugement qui fit rougir son front, / Hébé pour Ganymède essuyant un affront.
Ici, devant Hector les Grecs fuyaient épars ; / là, les siens, foudroyés par l'aigrette d'Achille, / devant son char tonnant s'enfonçaient dans leur ville.
" Voulez-vous avec moi fixer ici vos jours ? / Les ports que je construis, ces murailles nouvelles, / tout est à vous. Allez, à ces rives fidèles / confiez vos vaisseaux, livrez-vous à ma foi : / Troyens ou Tyriens seront égaux pour moi. "
Énée ignorait que ce roi perfide, voyant les Troyens vaincus et leur ville détruite, était devenu l'ami des Grecs, qu'il avait fait égorger le jeune Polydore, et qu'il s'était emparé du dépôt.
Soudain jusques au fond l'œil étonné découvre / ces longs appartements, ces lambris somptueux, / de nos antiques rois séjour majestueux. / On approche, on regarde, et, debout sur la porte, / paraît, le fer en main, une fière cohorte, / qui d'un roi malheureux, d'un malheureux vieillard, / dans son dernier asile est le dernier rempart : / sa garde sur le seuil demeure inébranlable.
" Mais qui pouvait si loin attendre une patrie ? / Et qui croyait Cassandre en ces temps malheureux ? / Cédons aux lois du sort, obéissons aux dieux. "
Je marche vers ces lieux ; mais son œil de plus près / à peine eut reconnu mon visage, mes traits, / distingué mes habits et mes armes troyennes, / elle tombe : son sang s'est glacé dans ses veines. / Elle reste longtemps sans force et sans couleur ; / mais enfin, rappelant un reste de chaleur :
Énée se rembarque, et se rend dans l'ile de Délos pour consulter l'oracle d'Apollon, qui lui ordonne d'aller s'établir dans le pays d'où les Troyens tirent leur origine.
Il remporte d'abord plusiers avantages sur l'ennemi ; mais ses compagnons, ayant pris les armes des Grecs qu'ils avaient tués, furent attaqués sous ce déguisement par les Troyens, et en même temps par les Grecs, qui reconnurent leur feinte.
L'olympe cependant, dans son immense tour, / a ramené la nuit triomphante du jour ; / déjà, du fond des mers jetant ses vapeurs sombres / avec ses noirs habits et ses muettes ombres, / elle embrasse le monde ; et ses lugubres mains / d'un grand voile ont couvert les travaux des humains, / et la terre, et le ciel, et les Grecs, et leur trame. / Un silence profond règne au loin dans Pergame : / tout dort.
Il se rend d'abord dans une presqu'ile de la Thrace, où régnait Polymnestor, ancien ami et allié des Troyens, et gendre de Priam qui lui avait confié le plus jeune de ses enfants, nommé Polydore, avec une partie de ses trésors.
Il voit flotter épars les débris d'Ilion, / en devine la cause, et reconnaît Junon.
Du fond de leurs vaisseaux ils tirent le froment / à demi corrompu par l'humide élément. / De Cérès aussitôt le trésor se déploie ; / le feu sèche leurs grains, et la pierre les broie : / le banquet se prépare ; on partage aux vaisseaux / ces aliments sauvés de la fureur des eaux.
Après un assez long séjour en Épire, le héros se rembarque et va toucher la côte d'Italie, où, suivant les avis d'Hélénus, il fait d'abord un sacrifice à Junon, pour calmer cette déesse ennemie des Troyens.
Bien loin de ma patrie est une vaste terre, / que consacra Lycurgue au grand dieu de la guerre : / dans des temps plus heureux, les dieux hospitaliers / unissaient les Troyens à ces peuples guerriers.
Là, sont accumulés tous les trésors de Troie, / et les vases d'or pur, et les tables des dieux, / et des pontifes saints les vêtements pompeux. / Autour de cet amas de dépouilles captives / se pressent les enfants et les mères plaintives.
Le bruit court qu'un grand roi, notre ennemi cruel, / Idomenée, a fui le trône paternel ; / qu' abandonnés des Grecs, les rivages de Crète / promettent aux Troyens une douce retraite.
Tout l'irrite à la fois, et sa haine bravée / vit au fond de son cœur profondément gravée. / Aussi, du Latium fermant tous les chemins / aux vaincus épargnés par les Grecs inhumains, / sa haine insatiable en tous lieux suit sa proie, / et défend l'Ausonie aux grands destins de Troie : / l'inflexible destin, secondant son orgueil, / de rivage en rivage, et d'écueil en écueil, / prolongeait leur exil.
" Vous voyez cet Énée adorateur des dieux, / connu par ses exploits, connu par ses désastres ; / mon nom, trop glorieux, a volé jusqu'aux astres. / Emportant les débris et les dieux des Troyens, / avec eux je cherchais les bords ausoniens. "
Sur la face des eaux s'étend la nuit profonde ; / le jour fuit, l'éclair brille, et le tonnerre gronde ; / et la terre et le ciel, et la foudre et les flots, / tout présente la mort aux pâles matelots.
Le Troyen cependant ne meurt pas sans vengeance, / la fureur quelquefois ranime sa vaillance ; / tour à tour on éprouve, ou répand la terreur ; / on fuit, et l'on poursuit ; on tombe, on est vainqueur ; / partout des pleurs, du sang, des hurlements terribles, / et la mort qui renaît sous cent formes horribles.
Mille doux souvenirs parcourent ce rivage : / de leurs murs paternels reconnaissant l'image, / les Troyens de ces lieux jouissent comme moi, / et leur concitoyen les recevait en roi. / Au milieu de sa cour, sous de vastes portiques, / un grand festin chargeait des tables magnifiques : / ils célébraient Bacchus ; et, dans des coupes d'or, / le dieu de son nectar leur versait le trésor.
Ainsi dit Jupiter ; mais il craint que Didon, / ignorant les destins des enfants d'Ilion, / ne leur ferme les murs de sa cité nouvelle : / il lui députe alors son messager fidèle.
Le vieillard, à ces mots, / de son cœur oppressé poussant de longs sanglots : / " Il est, il est venu ce jour épouvantable, / ce jour de nos grandeurs le terme inévitable : / Ilion, les Troyens, tout est anéanti. / De Jupiter sur nous le bras appesanti / livre aux enfants d'Argos leur malheureuse proie. "
Et là, son équitable voix / dicte ses jugements, et proclame ses lois ; / dispense également les travaux de Carthage, / ou par l'arrêt du sort en règle le partage ; / voit, juge, ordonne tout, et d'une noble ardeur / hâte de ses états la future grandeur. / Tout à coup, au milieu d'une foule bruyante, / des étrangers, tendant une main suppliante, / de leurs concitoyens entrent environnés, / et frappent du héros les regards étonnés.
" Arbitre souverain de l'empire des cieux, / toi qui, régnant dans l'air, sur la terre et sur l'onde, / tiens en main et la foudre et les rênes du monde, / qu'a donc fait mon Énée, et qu'ont fait les Troyens ? / Sauvés par mes secours du fer des Argiens, / faut-il, pour leur fermer les chemins d'Ausonie, / que de tout l'univers leur race soit bannie ? "
Didon, les yeux baissés, à leur touchante plainte / répond en peu de mots : " Bannissez toute crainte ; / de mes naissants états l'impérieux besoin / me force à ces rigueurs : ma prudence a pris soin / d'entourer de soldats mes nombreuses frontières. "
" Ou les Grecs sont cachés dans ces vastes contours, / ou ce colosse altier, qui domine nos tours, / vient observer Pergame ; ou l'affreuse machine / de nos murs imprudents médite la ruine. / Craignez les Grecs, craignez leurs présents désastreux : / les dons d'un ennemi sont toujours dangereux. "
" Seul, désarmé, d'abord sur cette foule immense / son timide regard se promène en silence ; / tout à coup il s'écrie : " O sort ! ô désespoir ! / Quelles mers, quels pays voudront me recevoir ? / La Grèce me poursuit, et, par ma mort certaine, / les Troyens furieux vont assouvir leur haine ! " "
La nuit couvrait le ciel ; tout dormait, quand mes dieux, / ravis dans Troie en cendre à la fureur des feux, / aux rayons de Phébé qui brillait tout entière, / m'apparaissent en songe, éclatants de lumière, / consolent mes chagrins, et m'adressent ces mots :
Didon les fait d'abord admettre en sa présence. / À peine au bruit confus succède le silence, / celui dont l'âge mûr a mérité leur choix, / Ilionée, ainsi fait entendre sa voix : / " Grande reine ! dit-il d'un ton plein de noblesse, / vous dont ces murs naissants attestent la sagesse, / et qui, donnant des mœurs à ce peuple indompté, / avez au frein des lois asservi sa fierté, / d'un peuple généreux, que le malheur accable, / vous voyez devant vous le reste déplorable ; / il vient vous implorer. À peine nos vaisseaux / échappaient aux fureurs et des vents et des eaux, / une troupe ennemie, au sortir du naufrage, / a menacé des feux ce qu'épargna l'orage. / O reine ! ouvrez l'oreille à nos cris douloureux ; / sachez ce qu'on nous doit, en sachant qui nous sommes. "
Après la proposition et l’invocation, début ordinaire des poèmes épiques, le poète commence son récit à la septième année de l’expédition de son héros, c’est-à-dire, au temps où Énée, chef des Troyens, parti de la Sicile, et faisant voile pour l’Italie, est assailli d’une violente tempête, excitée par Éole, à la sollicitation de Junon, qui continue de poursuivre les habitants de Troie, après la ruine de leur patrie, et veut s’opposer à leur établissement en Italie, où les destins ont annoncé qu’ils seront les fondateurs d’un puissant empire.