Examples of using "Eneias" in a sentence and their french translations:
Énée fait à Didon le récit de la dernière journée de Troie.
Énée fait promptement lever l'ancre, et il est vainement poursuivi par Polyphème.
" Adieu donc ; dans mon fils demeure-moi fidèle : / si sa mère t'aima, qu'il te soit toujours cher. "
Bientôt les autres compagnons d’Énée arrivent aussi dans le temple, et sont présentés à Didon.
Énée veut mourir les armes à la main ; et, à la tête de quelques Troyens, il va attaquer les Grecs.
Énée et Achate, dans un nuage dont Vénus les avait enveloppés, vont à Carthage sans être vus.
Des Troyens cependant, fatigués par l'orage, / les cris impatients appellent le rivage, / et pour gagner la rive ils redoublent d'efforts.
Il dit ; et dans son sein renfermant sa douleur, / la gaîté sur le front, la tristesse dan l'âme, / d'un espoir qu'il n'a pas le héros les enflamme.
" Brave Énée, êtes-vous, pardonnez ma franchise, / êtes-vous ce héros que du beau sang d'Anchise / Cythérée a fait naître aux bords du Simoïs ? "
Énée et les Troyens déjà sont rassemblés ; / sur des tapis de pourpre avec pompe étalés / chacun a pris sa place, et leur rang la décide.
" Un prince nous restait, fameux par sa valeur, / fameux par ses vertus ; ce prince, c'est Énée. "
Alors dans son palais elle conduit Énée, / et célèbre aux autels cette grande journée.
Déjà, fier d'accomplir un ordre qui le flatte, / l'Amour poursuit sa route, et, conduit par Achate, / porte aux enfants de Tyr les présents d'Ilion.
Il dit. L'orage affreux qu'anime encor Borée / siffle et frappe la voile à grand bruit déchirée.
Ainsi parla Didon : attentifs à ces mots, / bouillants d'impatience, Achate et le héros / brûlent de se montrer, de briser le nuage.
Le soir elle donne un grand repas à Énée et à tous le capitaines troyens : la fête se prolonge fort avant dans la nuit.
Énée vole au secours de Priam assiégé dans son palais par Pyrrhus, qui massacre tout ce qui s'offre à son bras.
Rien ne paraît. Soudain s'offrent à ses regards / trois cerfs au front superbe, errant dans la campagne ; / un jeune et long troupeau de loin les accompagne.
Énée côtoie le rivage d'Actium, et y prend terre pour y célébrer des jeux en l'honneur d'Apollon, qui avait en ce lieu un temple célèbre.
" Apprend-il à marcher sur les pas de son père ? / Vers ses hautes vertus prend-il déjà l'essor ? / Promet-il d'être un jour digne neveu d'Hector ? "
Lorsque imitant ce fils vainement attendu, / caressé par Énée, à son cou suspendu, / du héros, abusé par l'image d'Iule / il a rassasié la tendresse crédule, / préparant le poison qui doit brûler son cœur, / il marche vers la reine, il est déjà vainqueur.
On se tait, on attend dans un profond silence. / Alors, environné d'une assemblée immense, / de la couche élevée où siège le héros, / il s'adresse à Didon, et commence en ces mots:
Le héros, étonné, voit cet immense ouvrage ; / il admire ces tours, ces ports et ces remparts, / le bruit tumultueux des travaux et des arts ; / des chaumes ont fait place à ce séjour superbe, / la colonne s'élève aux lieux où croissait l'herbe.
Pendant que les Grecs mettent tout à feu et à sang dans la ville, Hector apparaît en songe à Énée ; il lui apprend que l'ennemi a pris la ville, et il l'exhorte à en sortir.
Énée envoie chercher Ascagne qui était resté sur la flotte; mais Vénus, qui redoute l’inconstance de la reine et la perfidie carthaginoise, pour s’assurer de son cœur prend le parti d’enlever le jeune Ascagne.
Sa présence imprévue a frappé tous les yeux. / " Celui que vous cherchez, dont la faveur des dieux / a conservé les jours, le voici. "
Énée est lui-même trompé. Didon l’embrasse, le caresse comme le fils du prince Troyen; et peu à peu la passion de l’amour se glisse dans son âme.
Les dieux Pénates d'Énée lui apparaissent durant la nuit ; ils l'éclairent sur la méprise de son père, et lui déclarent que c'est l'Italie qui doit être le terme de son voyage.
" Tu vois ton frère Énée assailli de revers, / victime de Junon, et le jouet des mers ; / tu le vois, et, pour lui partageant ma tendresse, / cent fois j'ai vu ton cœur ressentir ma tristesse. "
Énée s’occupe d’abord de fournir aux premiers besoins de ses compagnons ; il va à la chasse, et tue plusiers cerfs qu’il leur distribue ; il leur adresse ensuite quelques encouragements.
Un bouclier d'Abas, devenu ma conquête, / du temple par mes mains a décoré le faîte ; / et je grave au-dessous du monument guerrier : ÉNÉE AUX GRECS VAINQUEURS RAVIT CE BOUCLIER.
Là, du héros troyen un objet plein de charmes, / pour la première fois, vint suspendre les larmes, / et fit luire à ses yeux quelques rayons d'espoir.
Énée ignorait que ce roi perfide, voyant les Troyens vaincus et leur ville détruite, était devenu l'ami des Grecs, qu'il avait fait égorger le jeune Polydore, et qu'il s'était emparé du dépôt.
Surtout le tendre Énée est touché de leur sort : / au fidèle Gyas, aux valeureux Cloanthe / prodigue ses regrets et sa douleur touchante ; / tantôt il s'attendrit sur le sort de Lycus, / et tantôt de ses pleurs honore Caïcus.
Énée se rembarque, et se rend dans l'ile de Délos pour consulter l'oracle d'Apollon, qui lui ordonne d'aller s'établir dans le pays d'où les Troyens tirent leur origine.
Énée, après avoir équipé une flotte de vingt vaisseaux construits du bois du mont Ida, près de la ville d'Antandre, s'embarque avec les compagnons de sa fuite, et va chercher quelque pays où il puisse établir une colonie.
" Non, je ne change point ; mes volontés suprêmes, / ma fille, en tous les temps demeureront les mêmes. / Vous verrez s'élever ces remparts tant promis ; / dans le palais des cieux vous verrez votre fils. "
" Pour ton frère, ô mon fils ! j'implore ton appui ; / va, court trouver Didon, et l'enflamme pour lui. / Qu'il l'aime, et qu'en dépit d'une fière déesse, / leurs transports amoureux secondent ma tendresse ! "
Énée sort du nuage et paraît tout à coup ; il adresse son compliment à la reine, qui lui fait une réception très favorable, et se hâte d’envoyer des provisions de toute espèce à ses compagnons restés sur le rivage.
Il voit flotter épars les débris d'Ilion, / en devine la cause, et reconnaît Junon.
Sa mère cependant ne l'abandonne pas : / elle ordonne aussitôt que d'une épaisse nue / le voile officieux les dérobe à la vue ; / qu'à l'abri des retards, à l'abri du danger, / nul ne puisse les voir ni les interroger.
Le héros cependant d'un roc gagne la cime, / et de la mer au loin interroge l'abîme ; / il cherche les vaisseaux, ou leurs débris épars.
" Vous voyez cet Énée adorateur des dieux, / connu par ses exploits, connu par ses désastres ; / mon nom, trop glorieux, a volé jusqu'aux astres. / Emportant les débris et les dieux des Troyens, / avec eux je cherchais les bords ausoniens. "
" Peuple heureux ! vous voyez s'élever votre ville ; / et nous, dit le héros, nous cherchons un asile ! " / Il marche cependant, de son voile entouré ; / et, mêlé dans la foule, il en est ignoré.
Mais pour son fils absent tendrement agité, / le héros veut le voir ; il veut qu'en diligence / Achate, secondant sa tendre impatience, / coure chercher Ascagne, et ramène à ses yeux / de l'espoir des Troyens ce gage précieux.
Alors un long soupir s'échappe de son sein, / quand il voit et le char, et le fer assassin, / et ces restes chéris, et, de ses mains tremblantes, / Priam du meurtrier pressant les mains sanglantes.
" Hélas ! et plût au ciel que le même naufrage / eût conduit votre chef sur le même rivage ! / Je vais, jusqu'aux confins de mes vastes états, / partout faire chercher la trace de ses pas : / peut-être nous saurons quel désert, quelle ville / à ses destins errants ont offert un asile. "
Cette entrevue touchante est suivie de l'arrivée d'Hélénus, qui vient au-devant d'Énée, et lui rend de grands honneurs; et comme il est très-savant dans l'art de la divination, il lui prédit bien des choses qui lui doivent arriver, et lui donne de sages conseils pour sa navigation.
Énée, à cet aspect, frissonne d'épouvante. / Levant au ciel ses yeux et sa voix suppliante : / " Heureux, trois fois heureux, ô vous qui, sous nos tours, / aux yeux de vos parents, terminâtes vos jours ! "
Là volent sur le bord imploré si longtemps / les Troyens, du naufrage encor tout dégouttants. / La rive les reçoit ; son tutélaire ombrage / accueille les vaisseaux échappés à l'orage; / et le nocher étend, au bord des flots amers, / ses membres pénétrés du sel piquant des mers.
Vénus, déguisée en chasseresse, se présente à Énée, qui, à son arrivée en Afrique, s’était avancé dans les terres avec Achate, pour découvrir le pays ; elle lui apprend dans quelle contrée il est, et elle lui raconte l’histoire de Didon nouvellement arrivée de Tyr, et occupée à bâtir la ville de Carthage.
" Troyens ! c'est au berceau de vos premiers parents / que je promets un terme à vos destins errants ; / allez, et recherchez la terre paternelle : / là, naîtra de vainqueurs une race éternelle ; / là règneront Énée et ses derniers neveux, / et les fils de ses fils, et ceux qui naîtront d'eux. "
Et là, son équitable voix / dicte ses jugements, et proclame ses lois ; / dispense également les travaux de Carthage, / ou par l'arrêt du sort en règle le partage ; / voit, juge, ordonne tout, et d'une noble ardeur / hâte de ses états la future grandeur. / Tout à coup, au milieu d'une foule bruyante, / des étrangers, tendant une main suppliante, / de leurs concitoyens entrent environnés, / et frappent du héros les regards étonnés.
Tous sur des lits brodés, admirent tour à tour / l'air, le regard brillant, les traits du faux Ascagne, / sa douce voix, ses dons que la grâce accompagne.
" Arbitre souverain de l'empire des cieux, / toi qui, régnant dans l'air, sur la terre et sur l'onde, / tiens en main et la foudre et les rênes du monde, / qu'a donc fait mon Énée, et qu'ont fait les Troyens ? / Sauvés par mes secours du fer des Argiens, / faut-il, pour leur fermer les chemins d'Ausonie, / que de tout l'univers leur race soit bannie ? "
La reine cependant par cent et cent discours / de la rapide nuit veut prolonger le cours : / s'enivrant à longs traits d'un poison qu'elle adore, / elle interroge Énée, et l'interroge encore. / Elle trouve du charme à ses moindres récits ; / et, quand Priam, Hector, Andromaque et son fils, / ont fait couler ses pleurs, quand son âme étonnée, / en connaissant Achille, a frémi pour Énée, / des guerriers moins fameux veut connaître le nom, les coursiers de Rhésus, / les troupes de Memnon.
" Qui ne connaît Énée et ses vertus guerrières, / Ilion, ses combats, leur long acharnement, / et du monde ligué le vaste embrasement ? / Vous n'êtes point ici chez un peuple sauvage : / le soleil de si loin n'éclaire point Carthage. "
Cependant du héros, tandis que tout sommeille, / mille soins inquiets ont prolongé la veille. / Le jour naissant à peine a blanchi les coteaux, / il sort, va visiter ces rivages nouveaux : / sont-ils peuplés d'humains ou de monstres sauvages ?
Il fuit, le héros reste : on s'étonne, et la foule / admire tant de grâce et tant de majesté. / Vénus même à son fils prodigua la beauté, / versa sur tous ses traits ce charme heureux qui touche : / elle-même en secret d'un souffle de sa bouche / imprime sur son front, allume dans ses yeux, / ce doux éclat qui fait la jeunesse des dieux, / en boucles fait tomber sa belle chevelure, / et pour lui de ses dons épuise sa ceinture. / C'est un dieu, c'est son fils. Bien moins resplendissant / sort d'une habile main l'ivoire éblouissant ; / ainsi l'art donne au marbre une beauté nouvelle ; / ou tel, entouré d'or, le rubis étincelle.
" Fils d'Anchise, pourquoi, souillant des mains si pures, / viens-tu troubler mon ombre et rouvrir mes blessures ? / Hélas ! respecte au moins l'asile du trépas ; / d'un insensible bois ce sang ne coule pas. / Cette contrée a vu terminer ma misère ; / mais celle où tu naquis ne m'est point étrangère : / épargne donc ma cendre, ô généreux Troyen ! / Ma patrie est la tienne, et ce sang est le mien. / Ah ! fuis ces lieux cruels, fuis cette terre avare : / j'y péris immolé par un tyran barbare. / Polydore est mon nom ; ces arbustes sanglants / furent autant de traits qui percèrent mes flancs. / La terre me reçut ; et, dans mon sein plongée, / leur moisson homicide en arbres s'est changée. "
" Mais, vous, puis-je connaître / de quel sang vous sortez, quels lieux vous ont vu naître, / où s'adressent vos pas ? " Elle dit. Le héros, / poussant du fond du cœur de douloureux sanglots : / " O déesse ! dit-il, si du sort qui m'accable / j'essayais de conter l'histoire lamentable, / dans ce triste récit j'épuiserais le jour. "
Après la proposition et l’invocation, début ordinaire des poèmes épiques, le poète commence son récit à la septième année de l’expédition de son héros, c’est-à-dire, au temps où Énée, chef des Troyens, parti de la Sicile, et faisant voile pour l’Italie, est assailli d’une violente tempête, excitée par Éole, à la sollicitation de Junon, qui continue de poursuivre les habitants de Troie, après la ruine de leur patrie, et veut s’opposer à leur établissement en Italie, où les destins ont annoncé qu’ils seront les fondateurs d’un puissant empire.