Examples of using "Priam's" in a sentence and their french translations:
Au palais de Priam un faible espoir m'appelle ; / j'y revole, je cours jusqu'à la citadelle.
Derrière le palais il était une issue, / une porte des Grecs encore inaperçue ; / et deux chemins secrets de ces grands bâtiments / réunissaient entr'eux les longs compartiments. / En des temps plus heureux, c'était par cette porte / qu'Andromaque souvent, sans pompe, sans escorte, / se rendait vers Priam, et, plus souvent encor, / menait à ses aïeux le jeune fils d'Hector.
Hécube échevelée errer sous ces lambris ; / le glaive moissonner les femmes de ses fils ; / et son époux, hélas ! à son moment suprême, / ensanglanter l'autel qu'il consacra lui-même.
Il ne me répond rien. Puis, d'un ton plein d'effroi, / poussant un long soupir : " Fuis, dit-il, sauve-toi ; / sauve-toi, fils des dieux ; contre nous tout conspire : / il fut un Ilion, il fut un grand empire. / Tout espoir est perdu ; fuis : tes vaillantes mains / ont fait assez pour Troie, assez pour nos destins. / Notre règne est fini, notre heure est arrivée. "
Tout à coup, de Pyrrhus fuyant la main cruelle, / à travers mille dards, un dernier fils du roi / s'échappe, et du palais dépeuplé par l'effroi / traverse tout sanglant la longue galerie.
" Les Troyens aveuglés vainement l'entendirent. / Sans cet aveuglement, sans le courroux des dieux, / dans les flancs entr'ouverts du colosse odieux / nous aurions étouffé les fléaux près d'éclore ; / et toi, chère Ilion, je te verrais encore ! "
Il y fait joindre encor le sceptre qu'Ilione / reçut du vieux Priam, et sa riche couronne, / qui réunit à l'or l'éclat du diamant ; / enfin, de son collier le superbe ornement, / ces trésors arrondis, ces perles que l'aurore / de l'onde orientale autrefois vit éclore : / il veut ; et son ami court, docile à sa loi, / remplir les vœux d'un père, et les ordres d'un roi.
" Car, si quelqu'un de vous, d'un bras profanateur, / attentait sur ce don offert à la déesse, / bientôt, assouvissant sa fureur vengeresse, / ( Dieux puissants, sur les Grecs détournez son courroux ! ) / d'épouvantables maux éclateraient sur vous. / Mais, si vos murs s'ouvraient à ce don tutélaire, / sur nous-mêmes dès lors renvoyant sa colère, / vous dompteriez la Grèce, et votre empire heureux / s'étendrait à jamais sur nos derniers neveux. "
Quoi ! le sang regorgea sur ces bords malheureux ; / Priam meurt sous le fer, Ilion dans les feux ; / et, fière de nos maux, la détestable Hélène, / dans les remparts d'Argos rentrant en souveraine, / ira, foulant des fleurs sous ses pas triomphants, / retrouver son palais, ses aïeux, ses enfants ! / et, d'esclaves Troyens en pompe environnée, / des trésors d'Ilion marchera couronnée !
Aux clartés de la lune accourent sur mes pas, / et le sage Rhipée et le vaillant Dymas, / Hypanis qu'enflammait une ardente jeunesse, / Iphite encor bouillant en sa mâle vieillesse, / et le jeune Corèbe enfin, qui, dans ce jour, / pour Cassandre brûlant d'un trop funeste amour, / venait briguer sa main dans le champs de la gloire, / hélas ! et comme nous refusa de la croire.
Quand Troie eut succombé, quand le fer et les feux / eurent détruit ses murs condamnés par les dieux, / et que, de ses grandeurs étonné de descendre, / le superbe Ilion fut caché sous la cendre, / innocents et proscrits, pour fixer nos destins, / il nous fallut chercher des rivages lointains. / Soumis aux lois du sort, aux oracles fidèle, / sous les hauteurs d'Antandre et du mont de Cybèle, / j'équipe des vaisseaux, incertain sur quel bord / vont nous guider les dieux, va nous jeter le sort.
Ainsi périt Priam ; ainsi la destinée / marqua par cent malheurs sa mort infortunée, / il périt, en voyant de ses derniers regards / brûler son Ilion et tomber ses remparts. / Ce potentat, jadis si grand, si vénérable, / n'est plus qu'un tronc sanglant, qu'un débris déplorable, / dans la foule des morts tristement confondu, / hélas ! et sans honneur sur le sable étendu.