Examples of using "Polidoro" in a sentence and their french translations:
Énée ignorait que ce roi perfide, voyant les Troyens vaincus et leur ville détruite, était devenu l'ami des Grecs, qu'il avait fait égorger le jeune Polydore, et qu'il s'était emparé du dépôt.
Il se rend d'abord dans une presqu'ile de la Thrace, où régnait Polymnestor, ancien ami et allié des Troyens, et gendre de Priam qui lui avait confié le plus jeune de ses enfants, nommé Polydore, avec une partie de ses trésors.
L'infortuné Priam, dans ses tendres alarmes, / pour ce malheureux fils craignant le sort des armes, / l'avait au roi de Thrace, infidèle allié, / avec de grands trésors en secret envoyé, / pour conserver ses jours et former sa jeunesse.
Le lâche, tant qu'Hector humilia la Grèce, / respecta cet enfant, ses malheurs et son nom, / mais, dès que le destin servit Agamemnon, / l'intérêt dans son cœur faisant taire la gloire, / oublia l'amitié pour suivre la victoire. / Le cruel ( que ne peut l'ardente soif de l'or ! ) / égorge Polydore, et saisit son trésor ; / et la terre cacha sa victime sanglante.
Au moment où il se prépare à faire un sacrifice au dieu de la Thrace, et que pour parer l'autel il arrache quelques arbrisseaux, il entend une voix plaintive : c'est celle de Polydore qui avait été inhumé en cet endroit, et qui l'avertit de s'éloigner d'une contrée où règnent le parjure et la soif des richesses.
" Fils d'Anchise, pourquoi, souillant des mains si pures, / viens-tu troubler mon ombre et rouvrir mes blessures ? / Hélas ! respecte au moins l'asile du trépas ; / d'un insensible bois ce sang ne coule pas. / Cette contrée a vu terminer ma misère ; / mais celle où tu naquis ne m'est point étrangère : / épargne donc ma cendre, ô généreux Troyen ! / Ma patrie est la tienne, et ce sang est le mien. / Ah ! fuis ces lieux cruels, fuis cette terre avare : / j'y péris immolé par un tyran barbare. / Polydore est mon nom ; ces arbustes sanglants / furent autant de traits qui percèrent mes flancs. / La terre me reçut ; et, dans mon sein plongée, / leur moisson homicide en arbres s'est changée. "
Mais Polydore attend les suprêmes honneurs : / on relève sa tombe, on l'arrose de pleurs ; / les autels sont parés de festons funéraires ; / le cyprès joint son deuil au deuil de ces mystères ; / des femmes d'Ilion les cheveux sont épars ; / le lait, le sang sacré coulent de toutes parts ; / nous renfermons son âme en son asile sombre, / et d'un dernier adieu nous saluons son ombre.